Fusillade à Croix-de-Neyrat : un nouvel épisode de violence dans un quartier à bout de souffle
Le 7 octobre 2025, une fusillade a éclaté dans le quartier de Croix-de-Neyrat, à Clermont-Ferrand, non loin du carrefour entre le boulevard Clémentel et la rue Sous-les-Vignes.
Un homme de 34 ans, connu des services de police, a été blessé à la jambe. Sur place, les traces du drame sont encore visibles : impacts de balles sur les murs, traces de sang au sol, et un sentiment de sidération parmi les habitants.
Selon les premiers éléments évoqués dans le journal télévisé de France 3 Auvergne du 8 octobre, la piste privilégiée reste celle d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Une hypothèse devenue tristement banale dans ce secteur nord de la ville, régulièrement cité pour des affaires similaires.
Un commerçant du quartier, interrogé par les journalistes, a exprimé sa lassitude face à une situation qu’il voit se dégrader depuis une dizaine d’années. Entre les points de deal visibles, les incivilités récurrentes et les violences de plus en plus graves, les habitants vivent dans un climat d’insécurité durable, sans réelle réponse structurelle des pouvoirs publics.
Croix-de-Neyrat, autrefois vitrine du logement social des années 1970, est devenu le symbole de l’échec de la politique urbaine clermontoise. Les promesses de « renouvellement » n’ont jamais inversé la spirale du déclin : désertification commerciale, sentiment d’abandon, ghettoïsation progressive et explosion des trafics.
Face à ces faits graves, notre association interpelle une nouvelle fois les responsables municipaux et métropolitains :
Quand seront prises des mesures concrètes de sécurisation pour protéger les habitants ?
Où sont les résultats des programmes de rénovation urbaine vantés depuis des années ?
Jusqu’à quand faudra-t-il attendre un drame de plus pour que Clermont-Ferrand cesse de fermer les yeux sur cette réalité quotidienne ?
Les Clermontois méritent mieux que la résignation. Croix-de-Neyrat n’a pas besoin d’un nouveau plan de communication, mais d’une action publique ferme, cohérente et durable.





